Pour son exposition, l’artiste crée ici une toute nouvelle installation dans laquelle elle explore la question de la transformation et de la destruction de la matière, processus propre au cycle de production industrielle, « au détriment des ressources naturelles et au prix d’un travail aliénant ».

Intitulée Dark Souls, l’installation tire son titre du roman Les Âmes mortes de Nicolas Gogol dans lequel l’écrivain dénonçait les vices de l’âme humaine. Middleton actualise cette réflexion en dénonçant la société de surconsommation et de gaspillage, qui vident les objets de leur signification et les confinent au statut de monnaie d’échange.

S’inspirant d’architectures historiques comme le château de Versailles, les Catacombes, la cathédrale Notre-Dame de Paris, Tricia Middleton met en scène, à l’aide de peintures, de sculptures, de projections vidéographiques et de matériaux recyclés, un décor fantasmagorique, opulent et délabré, grandiose et décadent, proposant un itinéraire dantesque.

Commissarié par : Sandra Grant Marchand