Le MAC présente la première exposition individuelle au Canada d’Olafur Eliasson, un artiste de réputation internationale qui applique des principes scientifiques afin d’explorer notre relation au temps et à l’espace.

Commissarié par : Mark Lanctôt

Quand le spectateur devient participant

Véritable figure de proue de la scène artistique contemporaine, Olafur Eliasson a exposé à travers le monde des installations à grand déploiement prenant d’assaut les espaces publics autant que les galeries et les musées, et interrogeant la relation que nous entretenons avec le monde et l’environnement. 

Par le biais d’œuvres épurées et immatérielles où sont étudiés corps, mouvement, perception de soi et de l’environnement, Olafur Eliasson place le spectateur au centre de ses créations. Plutôt que de recevoir l’œuvre, ce dernier se trouve à l’activer par sa présence et en devient l’acteur. De cette façon, plusieurs de ses installations dirigent notre attention non seulement sur ce qu’on voit, mais sur notre manière de regarder, et font en sorte, comme le dit l’artiste, qu’on « se voit en train de regarder ».

Fidèle aux lignes génératrices de la pratique d’Eliasson, l’exposition Maison des ombres multiples offrira une sélection d’œuvres significatives qui permettra de saisir la démarche exceptionnelle de cet artiste unique.


Olafur Eliasson a un parcours impressionnant au cours duquel il crée un art accessible, résolument excitant et qui engage le public de façon tout à fait réjouissante. 

The Guardian


Pour cette première et très attendue exposition en solo au Canada, le MAC se réjouit de présenter une sélection concise, mais significative, d’œuvres crées depuis 1993 à aujourd’hui, révélatrices de la pratique singulière de l’artiste qui marie conception, ingénierie et exploration scientifique.

John Zeppetelli


 

Biographie

Né en 1967, Olafur Eliasson a grandi au Danemark et en Islande. Après des études à l’Académie royale des arts du Danemark, il s’installe en 1995 à Berlin où il fonde le Studio Olafur Eliasson.

En 2003, Eliasson a représenté le Danemark à la 50e Biennale de Venise et a présenté The Weather Project au Tate Modern, à Londres, une installation spectaculaire vue par deux millions de visiteurs. Take Your Time: Olafur Eliasson, une exposition-bilan organisée en 2007 par le San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA), a circulé jusqu’en 2010 dans divers lieux de présentation, dont le Musée d’art moderne de New York. En 2014, son exposition Contact a inauguré la Fondation Louis Vuitton à Paris. En 2016, Eliasson a créé une série d’interventions pour le palais et les jardins de Versailles, notamment une gigantesque cascade artificielle dans l’axe du Grand Canal.

Parmi les projets dans l’espace public d’Eliasson, mentionnons les façades cristallines de Harpa, la salle de concert et le centre de congrès de Reykjavik (2011); Cirkelbroen (Pont circulaire) à Copenhague, au Danemark (2015); et Ice Watch, œuvre créée à l’occasion de la conférence sur le climat COP21 et pour laquelle Eliasson a fait venir des morceaux d’icebergs du Groenland jusqu’à Paris où ils ont fini de fondre (2015).

Avec l’ingénieur Frederik Ottesen, Eliasson a fondé l’entreprise sociale Little Sun en 2012. Ce projet global produit des lampes solaires et des chargeurs mobiles et fait prendre conscience du besoin d’élargir l’accès à l’énergie durable au plus grand nombre. En 2014, Eliasson et Sebastian Behmann, son collaborateur de longue date, ont fondé un bureau international d’art et d’architecture, Studio Other Spaces, qui se concentre sur des projets de construction interdisciplinaire et expérimentale et sur des œuvres dans l’espace public.

  • Cette exposition est la première présentation individuelle d’Olafur Eliasson au Canada.
  • L’artiste a donné une conférence gratuite à l’Université Concordia le 19 juin 2017, où il a discuté de son œuvre, sa démarche artistique et de la présente exposition.
  • Dans le cadre de cette exposition, le MAC organise deux visites commentées par le commissaire Mark Lanctôt le mercredi 28 juin à 18 h (en français) et à 19 h (en anglais).
  • Le MAC organise également des visites commentées de l’exposition avec les personnes suivantes :  Alexander Pilis, architecte et artiste, le jeudi 29 juin (en anglais);  Aseman Sabet, commissaire indépendante, le jeudi 6 juillet (en français); Anja Bock, historienne de l’art, le jeudi 10 août (en anglais) et Michel de Broin, artiste, le mercredi 13 septembre (en français).
  • Pour souligner le passage d’Olafur Eliasson au MAC, deux livres de l’artiste seront disponibles à la Boutique du MAC. Studio Olafur Eliasson, publié aux éditions Taschen, se détaillera 77,95 $. Unspoken spaces, publié par Thames and Hudson, sera offert au coût de 123,00 $. Les visiteurs pourront aussi se procurer la lampe de l’entreprise sociale de l’artiste, Little sun, au coût de 39,95 $.

Le travail d’Olafur Eliasson met de l’avant des œuvres qui par leur nature sont souvent intangibles. Ce sont les jeux de lumière, les illusions d’optique, les principes scientifiques et les éléments météorologiques qui sont les sujets clés de ses installations. Dans le cadre de cette exposition, c’est notamment l’eau et la lumière qui occupent une place prépondérante dans les œuvres.

L’exposition s’ouvre et se clôt avec deux pièces où l’eau crée des effets de lumières qui en retour, évoquent des temporalités opposées : Big Bang Fountain, 2014, utilise une lumière stroboscopique pour transformer un jet d’eau en une sculpture momentanée, alors que Beauty, 1993, présente le spectre lumineux sous forme d’arc-en-ciel oscillant qui émerge d’un rideau de bruine continuellement éclairé. La première œuvre offre une séquence fugitive apparemment sans fin et constamment changeante de compositions fugaces, alors que la seconde consiste en un phénomène continu, bien que fuyant, qui ne peut être perçu que lorsque le spectateur se trouve dans un endroit précis.

L’œuvre centrale de l’exposition explore avec ampleur la relation qu’entretient le visiteur avec l’architecture et la lumière : Multiple Shadow House, 2010, est un pavillon composé de murs faits d’écrans sur les deux faces desquels un éclairage projette, dans une palette de couleurs et sous des angles différents, les ombres des visiteurs. Multiple Shadow House reproduit le minimalisme de l’espace muséal, tout en permettant aux visiteurs de voir le jeu d’ombres fortuites et éphémères d’autres visiteurs qui se trouvent de l’autre côté des murs en apparence opaques.

Nouvelle acquisition du MAC, Your space embracer, 2004, explore la lumière d’une autre façon en proposant une expérience où la lumière, frappant un anneau vertical, se projette de manière indirecte sur les murs et le plafond de la salle. Un peu à la façon d’un magicien qui révèle ses secrets, Eliasson propose ici à la fois le résultat surprenant d’un effet de lumière, ainsi que la structure qui mène à ce résultat.

Olafur Eliasson au MAC : Pas de snob dans son Musée, Nathalie Petrowski, La Presse, 21 juin 2017

Dans l’ombre et la lumière d’Olafur Eliasson, Alessandra Rigano, Magazine Voir, 17 juillet 2017

Pour se plonger dans l’univers de l’artiste

www.olafureliasson.net

[icon iconType= »instagram »] studioolafureliasson

Remerciements

Le Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) est une société d’État subventionnée par le ministère de la Culture et des Communications du Québec et il bénéficie de la participation financière du ministère du Patrimoine canadien et du Conseil des arts du Canada.

Le Musée remercie aussi sincèrement la Tanya Bonakdar Gallery pour son généreux prêt d’œuvres et sa collaboration dans la conception de cette exposition.

Le Musée remercie également ses partenaires Loto-Québec et Ubisoft Montréal, ainsi que ses partenaires médias La Presse et Publicité Sauvage.

Publications

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Été 2017, 1916-8675, PDF

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