Occupant toutes les salles du Musée, l’exposition présente plus d’une centaine d’oeuvres majeures figurant parmi les plus importantes de la Collection permanente. Bien qu’apparemment modeste en termes de nombres, si l’on considère l’ensemble de plus de 7 600 oeuvres répertoriées dans l’inventaire de la Collection, la sélection investit au demeurant, en termes d’échelle, le plus vaste espace consacré au déploiement de la Collection à ce jour.
Articulée en neuf segments différenciés occupant les deux grands ensembles de quatre salles et le long corridor déambulatoire reliant l’aile nord et l’aile sud de l’édifice,la mise en espace fait ponctuellement écho à l’histoire du Musée en repositionnant certaines des œuvres là même où elles ont déjà été installées au cours d’expositions précédentes : mentionnons The Sleepers de Bill Viola et Parabole no 9… ainsi soit-il : les usines ferment, les musées ouvrent de Melvin Charney, au moment de l’exposition inaugurale Pour la suite du monde en mai 1992 ; Solo de Pascal Grandmaison, au sein de l’exposition thématique de la Collection Questions de temps et d’espace, à l’été 2005 ; Ghost Face de Geoffrey Farmer au moment de son exposition éponyme à l’hiver 2008… Elle présente à nouveau des oeuvres-phares, exceptionnelles, ayant été prêtées à d’importantes institutions à travers le monde : les oeuvres de Louise Bourgeois, Bill Viola, Gary Hill, Alfredo Jaar et Mario Merz, à la Tate Modern à Londres, au Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou, Paris, au Museo Nacional de Arte Reina Sofia à Madrid, au Getty Institute à Los Angeles, au Castello di Rivoli à Turin, au Whitney Museum of American Art, New York, au Guggenheim Museum, New York , au Seoul National Museum of Modern Art… Elle propose enfin, dans le cas de quelques acquisitions majeures, leur première exposition au Musée : des oeuvres de Fernand Leduc, Alain Paiement, Laurent Grasso, Rodney Graham et Mowry Baden.