Une exposition majeure à Montréal en 2006! Une première au Canada!

Gigantesque, monumental, colossal, vous n’aurez pas assez de mots pour décrire l’œuvre d’Anselm Kiefer. Événement en soi, l’exposition Anselm Kiefer restera comme l’un des grands moments culturels de Montréal et sans aucun doute dans l’histoire du Musée.

Première présentation majeure de l’œuvre d’Anselm Kiefer en Amérique du Nord depuis vingt ans et première présentation au pays, l’exposition comprend une quarantaine d’œuvres : des peintures, certaines atteignant les six mètres, des livres, des sculptures en plomb et des œuvres sur papier, de 1969 à 2005. Exposition thématique, Ciel – Terre, révèle les différentes strates de signification que proposent, depuis trois décennies, les œuvres de Kiefer sur le dialogue entre le ciel et la terre. C’est la réflexion d’une civilisation en quête de spiritualité aux prises avec le poids de sa condition humaine, au-delà des cultures et des religions. Ainsi Buch mit Flügeln (Livre avec ailes) est une œuvre qui à la fois vous élève par ses ailes et vous retient au sol par son poids de milliers de kilos…

Kiefer est lui-même un monument de l’art contemporain. Né à Donaueschingen, en Allemagne, au moment où prenait fin la Deuxième Guerre mondiale, Kiefer est considéré comme l’un des artistes les plus significatifs et les plus pertinents de notre époque. Vivant aujourd’hui à Barjac en France, Kiefer continue d’explorer les expériences fondamentales de l’existence humaine à travers la mythologie, l’histoire et le temps. Pour transposer ces riches métaphores historiques et philosophiques, l’artiste a recours à des matériaux hautement symboliques comme l’argile, les cendres, la feuille d’or, les semences, les plantes séchées et le plomb.

L’exposition commence avec la plus ancienne œuvre de Kiefer à avoir été préservée, soit Die Himmel (Les Cieux),1969, petit livre contenant des images de nuages et de cieux découpées dans des magazines et collées sur des feuilles blanches. Cette œuvre est suivie d’une série d’œuvres dans lesquelles Kiefer introduit plusieurs des symboles – arbres, feu, palette de l’artiste, champs improductifs, paysages – avec lesquels il a travaillé pendant toute sa carrière. Ces premières œuvres sont également caractéristiques de l’usage fait par l’artiste de sa propre image et de son écriture cursive, de sa pratique qui consiste à combiner librement des symboles provenant de nombreuses traditions religieuses et mystiques. L’exposition comprend quelques œuvres de la série des tableaux de grenier des années 1970, pour laquelle son atelier en bois de l’époque, soit le grenier d’une ancienne école allemande, lui a servi de scène pour reconstituer des événements mythologiques et historiques. 

Parmi les différentes disciplines auxquelles Kiefer a eu recours au fil des ans, la fabrication de livres demeure une constante et joue un rôle central dans sa pratique. Les livres de l’artiste sont devenues des sculptures en soi, des symboles retentissants de ses investigations sur le savoir universel par l’image. L’exposition comporte également cinq nouvelles œuvres qui n’ont jamais été exposées et des livres aux techniques mixtes qui représentent la terre et les étoiles. Les livres de Kiefer illustrent bien sa manière de combiner des symboles et des images historiques apparemment disparates. L’artiste a fait la remarque suivante : « Le livre, l’idée d’un livre ou l’image d’un livre, est un symbole d’apprentissage, de transmission du savoir […]. Je fabrique mes propres livres pour me retrouver dans les histoires anciennes. »

Le travail de Kiefer reflète son intérêt pour les efforts déployés par l’humanité à travers les âges afin de comprendre les mécanismes du cosmos et ses mystères. Une expérience physique, métaphysique et bouleversante vous attend.


Cette exposition est organisée par le Modern Art Museum of Fort Worth au Texas et Michael Auping, conservateur en chef de ce musée, en est le commissaire. Paulette Gagnon, conservatrice en chef du Musée d’art contemporain, est responsable de la présentation à Montréal.

Commissarié par : Michael Auping