Montréal, le 9 décembre 2019 – Le Musée d’art contemporain de Montréal invite le public à profiter du temps des Fêtes pour se plonger une dernière fois en famille, entre amis ou en solo dans l’univers de six expositions présentées jusqu’au 5 janvier, donc celle de la peintre montréalaise Janet Werner et ses intrigants portraits de femmes inventées. Aussi à voir : les images de l’artiste torontois Luis Jacob, les sculptures polychromes de l’artiste montréalais Serge Tousignant, les désarmantes vidéos d’enfants s’adonnant à des jeux improvisés dans le monde de Francis Alÿs, une présentation muséale de Bleu de bleu, œuvre monumentale de l’artiste Alain Paiement sur l’autoroute 20, la Rotonde du MAC réinventée dans une série d’impressions à jet d’encre de Gisele Amantea et deux œuvres vidéographiques de William Kentridge. En plus des expositions, les esprits créatifs pourront participer au Tandem des Fêtes, proposant une visite d’exposition et un atelier de création.

Le MAC demeure ouvert durant toutes les Fêtes, à l’exception du lundi 23 décembre, du mercredi 25 décembre et du mercredi 1er janvier. Le Musée annoncera en janvier ses expositions d’hiver.

Tandem des Fêtes
28, 29 décembre 2019 et 4, 5 janvier 2020, à 13 h 30 ou 14 h 30

En lien avec l’exposition de Janet Werner, l’atelier Faire de l’effet propose aux participants de peindre des portraits en tout genre (réaliste, abstrait, déformé, ou autre) en réfléchissant à la nature du portrait en art contemporain. L’atelier est précédé d’une visite commentée pour inspirer les participants.


Les expositions à voir ou revoir!

Janet Werner

Dans ce survol compact et exhaustif, les visiteurs peuvent mesurer toute l’étendue de la pratique de la peintre montréalaise Janet Werner, qui maîtrise depuis les années 1990 un genre unique de portrait fictif mettant en scène des sujets inventés. Les références à la culture pop, à l’humour et au carnavalesque se mêlent à une aura d’étrangeté dans ses œuvres où elle explore plusieurs styles de portraits, donc certains réalisés à la manière d’un cadavre exquis, à partir de collages de photographies trouvées, découpées et réarrangées qui proviennent principalement de magazines de mode contemporains. Depuis 2015, elle s’intéresse également davantage au contexte de production de la peinture, représentant l’atelier de l’artiste comme lieu de travail où les sources photographiques et les tableaux eux-mêmes cohabitent, dans une mise en abyme qui fait même parfois l’économie de figures.

Francis Alÿs : Jeux d’enfants

Célébré mondialement pour son œuvre à la croisée du politique et du poétique qui bouleverse nos perceptions du monde, l’artiste belge Francis Alÿs s’intéresse à la quotidienneté des gestes et au potentiel politique et symbolique qu’ils recèlent. En cours depuis 1999 et composée de près d’une vingtaine de vidéos, la désarmante, touchante et ludique série Children’s Games [Jeux d’enfants] réunit un inventaire de scènes de jeu dans le monde. Les images montrent des enfants qui font d’objets relativement simples et anodins – pièces de monnaie, pierres, bouteilles de plastique, etc. – la matière première d’univers improbables et fantastiques. Sous l’imaginaire pétillant propre à l’enfance, Alÿs propose une lecture à la fois intime et politisée du caractère universel et unificateur du jeu.

Je vois ce que tu regardes : Luis Jacob et Serge Tousignant

Le travail des artistes torontois Luis Jacob et montréalais Serge Tousignant se rencontre dans ce jumelage inédit qui permet de voir comment un champ de recherche artistique, dans ce cas-ci l’expérience du spectateur, peut se traduire de différentes façons. Jacob propose aux visiteurs de parcourir un album d’images, son Album X, où l’hétérogénéité du matériel et l’absence de légendes descriptives créent un contexte où le spectateur est libre de reconstituer des associations et des rapprochements inusités. Les sculptures polychromes de Tousignant aux formes colorées ont quant à elle l’effet d’engager une relation plus directe avec le spectateur en agissant directement sur son expérience de l’espace.

Alain Paiement : Bleu de bleu

Fruit de recherches qui se sont développées sur quatre ans, l’œuvre Bleu de bleu s’étend sur une parcelle de l’autoroute 20, entre l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau et le centre-ville de Montréal. Dans le cadre de cette exposition, le MAC présente l’œuvre telle qu’elle a été acquise dans la collection du Musée : une installation composée de 32 éléments de nature vidéographique, photographique et sculpturale, dont la nature conceptuelle est intrinsèquement liée à son implantation in situ. L’œuvre du Musée demeure une expérience du temps et de l’espace, mais révélée à travers une paroi de données : documents, images, plans, dessins, relevés et projections.

Le projet Bleu de bleu est accompagné d’une publication des Presses de l’Université de Montréal réalisée en collaboration avec le MAC.

Gisele Amantea

La Rotonde du MAC est revisitée de façon originale et décalée en faisant l’objet d’une nouvelle série d’impressions à jet d’encre de Gisele Amantea, qui fusionne des images photographiques de cet espace emblématique du Musée avec des dessins inspirés de gravures de Giovanni Battista Piranesi datant du milieu du 18e siècle. Son intention déclarée est d’exprimer « une critique personnelle du Musée et une réflexion à la fois sur ses rapports de pouvoir et sur la relation qu’elle-même entretient avec l’institution en tant qu’artiste ». En exposant ses œuvres justement dans la Rotonde, le MAC participe de façon ludique à sa propre critique, au moment où il approche le début d’un projet de transformation qui prévoit la disparition de cet espace.

William Kentridge

L’artiste sud-africain William Kentridge est reconnu pour ses réflexions philosophiques sur le temps, la violence et la résilience, mises en dialogue avec l’histoire du colonialisme, les aspirations et les échecs des politiques révolutionnaires. Les œuvres Second-hand Reading [Lecture de seconde main], œuvre vidéo intimiste réalisée en 2013, et Learning the Flute [Apprendre la flûte], réalisée en 2003 et faisant partie de la collection du Musée, sont des odes poétiques aux archétypes de la connaissance, de l’art et de la culture, livrés sous la forme d’enchainements de fusains en noir et blanc, continuellement effacés et retravaillés par la main de l’artiste. Œuvrant dans le contexte sociopolitique de l’apartheid et de ses suites en Afrique du Sud, William Kentridge procède d’une approche intuitive et offre un contenu évolutif, où le sens se construit à même l’acte de création.


Remerciements

Le Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) est une société d’État subventionnée par le ministère de la Culture et des Communications du Québec et il bénéficie de la participation financière du gouvernement du Canada et du Conseil des arts du Canada. Le Musée remercie ses partenaires média : La Presse et The Gazette.


Musée d’art contemporain de Montréal

Situé au cœur du Quartier des spectacles, le Musée d’art contemporain de Montréal fait vibrer l’art actuel au centre de la vie montréalaise et québécoise. Lieu vivant, le MAC assure, depuis plus de cinquante ans, la rencontre entre les artistes locaux et internationaux, leurs œuvres et un public toujours plus vaste ; lieu de découvertes, le Musée propose aux visiteurs des expériences sans cesse renouvelées, souvent inattendues et saisissantes. Le MAC présente des expositions temporaires consacrées à des artistes actuels – pertinents et marquants – qui sont des témoins privilégiés de notre société, de même que des expositions d’œuvres puisées dans la riche collection permanente qu’abrite l’institution. Ici, toutes les formes d’expression sont possibles : œuvres numériques et sonores, installations, peintures, sculptures, œuvres immatérielles et autres. Offrant un éventail d’activités éducatives qui familiarisent le grand public avec l’art contemporain, le MAC est aussi l’instigateur de performances artistiques uniques et d’événements festifs. Voilà une fenêtre ouverte sur mille expressions d’avant-garde qui font rayonner l’art dans la ville et dans le monde.

Source et renseignements

Anne Dongois
T. 514 826-2050
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