Campagne annuelle 2022-2023

J’ai plusieurs beaux souvenirs au MAC, mais je ne peux m’empêcher de penser à l’exposition individuelle de mes dessins et collages organisée en 1965 dans une petite salle du musée nouvellement installé dans l’ancien Château Dufresne. L’arrivée du MAC en 1964 donnait un nouvel essor au milieu culturel montréalais et, dans une perspective de renouveau, cette exposition présentée à peine une année après sa création marquait de façon engageante le début de ma jeune carrière d’artiste, tant au niveau de l’apport d’une certaine reconnaissance artistique qu’à celui des retombées culturelles des plus positives qu’elle prescrivait et qui se sont manifestées par la suite.

J’ai toujours aimé le MAC et, dès que j’ai voulu être artiste, je l’ai fréquenté. C’est le musée des artistes et sa programmation rend compte de la vitalité de la culture actuelle, vivante, riche, d’ici et d’ailleurs. Je m’y sens bien.

L’art et la culture forment une industrie qui change et bouge constamment. L’art contemporain est toujours en avance sur son temps. Il ne se conforme pas, ne s’excuse pas, mais représente la conversation qui a besoin parfois d’avoir lieu.

L’un de mes plus beaux souvenirs du MAC, c’est d’avoir assisté au vernissage de l’exposition de Leonard Cohen au Jewish Museum à New York. Tant de fierté à voir les New-Yorkais découvrir avec enthousiasme et émotion cette exposition de calibre international, développée et montée à Montréal. C’est important de soutenir le MAC car qu’est-ce qu’une ville sans art accessible ?

Les arts ont toujours occupé une grande place dans ma vie et le MAC a toujours été mon lieu de prédilection. Si j’avais à décrire mon plus beau souvenir, il ne s’arrêterait pas à un événement en particulier, mais bien à la somme de centaines de moments inspirants vécus à titre de client, consultant et bénévole.

Mon plus beau souvenir au MAC remonte à l’époque où j’étais jeune étudiante en art. Je faisais ma première année en peinture et dessin à l’Université Concordia quand j’ai appris que le MAC était à la recherche de bénévoles pour l’une des installations d’Ann Hamilton. Je me suis inscrite et je me rappelle encore sentir, une fois rendue en haut de la perche, au-dessus du baldaquin rouge, à quel point l’expérience était surréelle pendant que j’enroulais le ruban de machine à écrire autour de ma main et que j’entendais le cliquetis des pattes de paons qui se déplaçaient dans la salle. Ce fut une expérience transformatrice qui a vraiment changé ma compréhension du lien entre l’art, mon corps et l’espace. Elle a élargi les possibilités de l’art installation.

Mon plus beau souvenir au MAC est relié à une formidable visite en famille : celle de l’exposition de l'artiste multidisciplinaire islandais Ragnar Kjartansson.

Le MAC est LA place à Montréal pour l’art contemporain. Mon plus beau souvenir est de voir exposition consacrée à Leonard Cohen, puis apprendre le nom de tous les autres grands musées en Amérique du Nord et en Europe faisant partie de la tournée.