En plus de l’exposition consacrée à l’artiste, le MAC souligne l’importance d’Edmund Alleyn par une série de conversations publiques au sujet de l’homme et de son œuvre. La série d’échanges réunit différentes voix (artistes, historiens de l’art, cinéastes, critiques d’art, etc.) afin de discuter notamment de l’impact qu’a eu Alleyn sur son entourage ainsi que de son influence sur l’art contemporain québécois.
Au nombre de cinq, ces conversations mettent de l’avant différents intervenants et se tiennent les mercredis soir à 19 h, dans les salles de l’exposition. L’accès aux conversations est inclus dans le tarif du billet d’admission au Musée et est gratuit pour les détenteurs de MACarte.
Conversation 1 : 25 mai
Jennifer Alleyn et Leslie Reid
En français et en anglais
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Conversation 2 : 8 juin
Geneviève Cadieux et Pierre Dorion
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Conversation 3 : 15 juin
Peter Gnass, Suzanne Pasquin et Denis Rousseau
En français
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Conversation 4 : 24 août
Yvon Cozic et Michel Goulet
En français
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Conversation 5 : 7 septembre
Vincent Bonin et Mark Lanctôt
En français
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Biographies des participants
Née en Suisse, Jennifer Alleyn vit et travaille à Montréal. Elle détient un baccalauréat en cinéma de l’Université Concordia et a débuté son parcours en participant à l’émission La Course Destination monde. Dans ses films, primés au Canada et à l’étranger, elle questionne le rôle de l’art dans la société. Depuis 2008, elle a consacré plusieurs années à la réalisation de trois films sur la peinture. Son premier long métrage, L’atelier de mon père, sorti en 2008, proposait un dialogue posthume avec l’œuvre de son père, le peintre Edmund Alleyn. Le film s’est mérité un prix Gémeaux et une nomination au Jutra du meilleur documentaire en plus de récolter le prix de la meilleure œuvre canadienne au Festival International du film sur l’art (FIFA). Elle revenait au FIFA en 2011 avec le film lauréat Dix fois Dix, sur le peintre Otto Dix. La même année, elle participait à l’exposition Big Bang, présentée au Musée des Beaux-arts de Montréal avec une installation réalisée en collaboration avec Nancy Huston. Elle vient d’obtenir le financement pour un long métrage de fiction intitulé Impetus, qu’elle tournera à l’hiver 2017.
Né à Ottawa en 1947, Leslie Reid détient un baccalauréat de l’Université Queen’s, et a étudié à la Byam Shaw School of Art, au Chelsea College of Art et à la Slade School of Fine Art. Elle faisait partie de l’exposition historique Quelques artistes canadiennes (1975) organisée par le Musée des beaux-arts du Canada à l’occasion de la première année internationale de la femme, et elle a également représenté le Canada à la Biennale de Paris. Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions individuelles, notamment à la Canada House Gallery (Londres), au Centre culturel canadien (Paris), au Agnes Etherington Art Centre (Kingston), et la Galerie Robert McLaughlin, Oshawa. Une rétrospective de son travail a été présentée à la Carleton University Art Gallery sous le commissariat de Diana Nemiroff à l’automne de 2011. Leslie Reid a également été récipiendaire de nombreux prix et bourses du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de l’Ontario, et elle est membre de l’Académie royale des arts du Canada depuis 1978. Ses œuvres se trouvent dans plusieurs collections publiques et privées à travers le Canada. L’artiste est professeur émérite au Département des arts visuels de l’Université d’Ottawa et elle est représentée par la Galerie Laroche/Joncas à Montréal et la Galerie St-Laurent + Hill à Ottawa..
Geneviève Cadieux vit et travaille à Montréal. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives depuis les années 1980; notamment à la Biennale de Montréal, la Biennale de São Paulo, celle de Sydney, mais aussi à la Biennale de Venise en 1990 où elle représentait le Canada. Outre ces prestigieuses expositions, ses œuvres ont été vues à travers le monde à l’occasion d’expositions individuelles, et font aussi partie de plusieurs collections particulières et publiques. Geneviève Cadieux est professeure agrégée au programme de photographie de la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia. En 2011, elle a reçu le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques. L’artiste est représentée par la Galerie René Blouin à Montréal.
Né à Ottawa, Pierre Dorion vit et travaille à Montréal. Il détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université d’Ottawa. Au cours des trente dernières années, l’artiste a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et participé à plusieurs manifestations artistiques dont Aurora Borealis en 1985 et des Cent jours d’art contemporain de Montréal (1992). En 1997, il a reçu le Prix Louis-Comtois de la Ville de Montréal en collaboration avec l’AGAC (Association des galeries d’art contemporain). Le Musée des beaux-arts de Montréal lui consacrait une exposition en 2010, de même que le Musée d’art contemporain de Montréal qui a présenté en 2012 une rétrospective de son travail sous le commissariat de Mark Lanctôt. Ses œuvres font partie des collections des grands musées canadiens et québécois. Il est représenté par la Galerie René Blouin, à Montréal, Diaz Contemporary à Toronto, et Jack Shainman Gallery, à New York.
Né en Allemagne en 1936, Peter Gnass a immigré au Québec en 1957. Il a étudié à l’Akademie des beaux-arts de Hamburg, ainsi qu’à l’École des beaux- arts de Montréal. Artiste multidisciplinaire (sculpture, dessin, photographie), il a enseigné pendant plus de vingt ans à l’Université d’Ottawa. On trouve ses œuvres dans de nombreuses collections publiques dont celle du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée de Joliette et, entre autres, celle du Musée régional de Rimouski. Il a exposé en Allemagne, en France, en Belgique, en Italie, en Suède, au Danemark et aux États-Unis. Une rétrospective de son travail a été organisée par la Galerie de l’UQAM en 2004. L’artiste a réalisé de nombreuses œuvres d’art public et il investit depuis les trois dernières années le Vieux Théâtre de Pierreville comme espace d’atelier et d’habitation.
Suzanne Pasquin vit et travaille à Montréal. Elle a fait ses études à l’École des beaux-arts de Montréal et a enseigné plus de huit ans au Département d’arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal, de même qu’au Département d’arts visuels de l’Université d’Ottawa de 1976 à 1999. Son travail fait partie de plusieurs collections publiques et privées dont celles du Musée national des beaux-arts du Québec, de la Banque d’œuvres d’art du Conseil des arts du Canada, de l’Université Concordia, de l’Université de Montréal, et, entre autres, de la Art Gallery of Peterborough.
Denis Rousseau vit et travaille à Montréal. D’abord sculpteur mais aussi praticien de la photographie et de la vidéo, l’artiste démontre une prédilection pour l’installation et l’art cinétique. Il a été professeur à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal de 1991 à 2012 et a aussi enseigné à l’Université d’Ottawa pendant une dizaine d’années. Ses œuvres ont été présentées au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Asie et au Moyen-Orient. En collaboration avec le Musée régional de Rimouski, une rétrospective de son travail a été présentée en 2005 dans plusieurs galeries et musées du Québec. On a aussi pu voir ses œuvres dans de nombreuses expositions, notamment lors de l’évènement Les Cent jours d’art contemporain de Montréal, au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée des beaux-arts de Montréal, au Musée d’art contemporain de Montréal, ainsi qu’au Musée canadien de la photographie contemporaine. Ses œuvres font partie de plusieurs collections publiques et privées et il est représenté par la Galerie Joyce Yahouda à Montréal.
Michel Goulet vit et travaille à Montréal. Reconnu pour sa contribution indéniable à l’art public au Canada et à l’étranger, il a créé plus d’une cinquantaine d’œuvres permanentes depuis trente-cinq ans, dont sept, en Belgique et en France. Il inaugurait récemment une œuvre permanente, Les confidents, qu’il a conçue pour le jardin du Palais Royal à Paris. Durant ses quarante ans de présence ininterrompue sur la scène artistique, son travail a fait partie de nombreuses expositions dans des lieux prestigieux au Canada et à l’étranger et on les retrouve dans de grandes collections publiques et privées. Michel Goulet a représenté le Canada à la Biennale de Venise en 1988 et recevait en 1990, le Prix Paul-Émile-Borduas. Le Musée d’art contemporain de Montréal lui consacrait une exposition-bilan en 2004 sous le commissariat de Josée Bélisle. En 2008, il a reçu le Prix du Gouverneur général et a été reçu membre de l’Académie Royale des arts du Canada en 2009. Tout récemment, l’Université de Sherbrooke lui conférait un doctorat honorifique. De nombreuses reconnaissances soulignent également sa contribution à la scénographie dans les milieux du théâtre et de l’opéra. L’artiste est représenté par la Galerie Simon Blais à Montréal.
Cozic est un artiste bicéphale et quadrumane composé de Monic Brassard (1944) et d’Yvon Cozic (1942), vivant et travaillant à Longueuil, ainsi qu’à Sainte-Anne de Larochelle. En plus de collaborer dans une production d’œuvres depuis la fin des années soixante, ce duo a créé en 1971 la « Société du Noble Végétal » et en 1991 la « Société du Compas dans l’œil ». Cozic a aussi été l’un des membres-fondateurs du groupe « Média, gravures et multiples ». Depuis 1968, Cozic expose régulièrement au Canada et à l’étranger. Parmi les nombreuses expositions individuelles notons celles tenues au Musée d’art contemporain de Montréal (1970, 1976, 1978), au Musée d’art moderne de la Ville de Paris (1976), au Musée régional de Rimouski (1990), au Centre Saidye Bronfman (Montréal, 1991), à Plein Sud, Longueuil (1998). Leurs œuvres font partie de plusieurs collections publiques dont celles du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée des beaux-arts du Canada, de la Banque d’œuvres d’art du Canada et du Musée national des beaux-arts du Québec. Le duo est représenté par la Galerie Graff à Montréal et a reçu le Prix Paul-Émile Borduas en 2015.
Vincent Bonin est commissaire et auteur. Il vit et travaille à Montréal. En tant que commissaire, il a notamment organisé le projet Protocoles documentaires (1967-1975) à la Galerie Leonard et Bina Ellen en 2007 et 2008. Il a été co-commissaire de Trafic : l’art conceptuel au Canada (1965-1980), une exposition qui a fait l’objet d’une importante circulation au Canada et en Europe entre 2010 et 2014. En 2012, avec Catherine J. Morris, il a organisé l’exposition Materializing ‘Six Years’: Lucy R. Lippard and the Emergence of Conceptual Art, au Elizabeth A. Sackler Center for Feminist Art du Brooklyn Museum. Plus récemment, il a conçu les expositions D’un discours qui ne serait pas du semblant/Actors, Networks, Theories, présentée à la Galerie Leonard & Bina Ellen en 2014 et à Dazibao en 2015, ainsi que Voilà le meilleur portrait que, plus tard, j’ai réussi à faire de lui. Passages vers l’abstraction une rétrospective du travail de Geneviève Cadieux, au Musée d’art de Joliette.
Commissaire de l’exposition Edmund Alleyn : Dans mon atelier je suis plusieurs, Mark Lanctôt est convervateur au MAC depuis une dizaine d’années. ll a organisé les expositions solo de Yannick Pouliot, Tacita Dean, Marcel Dzama, Runa Islam, Daniel Young & Christian Giroux, Pierre Dorion, Michel de Broin, Jon Rafman et Ryan Gander ainsi qu’une exposition d’œuvres de la Collection intitulée …autres espaces. Il a agit à titre de co-commissaire de la rétrospective Claude Tousignant et a fait partie de l’équipe des commissaires responsables des deux éditions de la Triennale québécoise ainsi que de la Biennale de Montréal 2014. Il a publié des textes dans Canadian Art et esse art + opinions, entre autres périodiques. Il continue de développer une série d’expositions et d’événements en collaboration avec Jonathan Middleton de la Or Gallery (Vancouver) intitulée The Troubled Pastoral.